
Certaines coutumes étaient attachées au premier jour de l’année en Anjou.
Des personnes pas très riches en profitaient pour aller offrir leurs souhaits à chacun.
Ces visiteurs, que l’on nommait les guilanleus, par altération des mots : Au gui l’an neuf, recevaient des dons en nature. Principalement des denrées agricoles.
Dans certaines fermes, on pétrissait même spécialement pour cette circonstance et l’on donnait un pain à chaque arrivant.
La coutume se prolongeait parfois avant dans l’année, et les guilanleus étaient alors d’habitude des malheureux qui trouvaient ainsi un moyen efficace de mettre à contribution la charité publique.
Une variante : on voyait aussi des guilanleus porter chacun sur l’épaule une hampe de faux garnie à son extrémité d’une branche de laurier enrubannée. En remerciement des dons qu’ils recevaient, ils entonnaient des chansons spéciales pour cette occasion. Du genre de celle-là :
» Vous qu’êtes à marier, cherchez dans votre poche si y a des sous marqués, à vous, maîtres, maîtresses, donnez aux guilanleus, mais donnez pour la Vierge, donnez d’un bon cœur… »
Tôpette
Commentaires récents